Monthly Archives: avril 2017

Un peu de positivisme

Aujourd’hui, j’aimerais vous poser une question plus difficile qu’il n’y paraît : pour quelle raison râlons-nous en France ? Nous avons un système de santé que le monde entier nous envie, nous vivons bien, et néanmoins nous nous plaignons en permanence. C’est quand même incroyable ! Il y a quelques jours, j’ai réalisé un incentive à Monaco lors duquel j’ai débattu de cette question avec mes collègues. Et nous nous sommes aperçus que nous grognions vraiment excessivement, tous autant que nous sommes. C’est même la réputation que nous avons à l’étranger ! Mais pour quelle raison sommes-nous comme ça, exactement ? Nous avons googlé la question : pour certains, c’est l’héritage du siècle des Lumières, qui nous a appris à ne jamais accepter les choses telles quelles. Mais l’argument ne tient pas la route, selon moi : les Lumières se sont depuis longtemps éteintes. Je crois que tout cela a avoir avec notre défaitisme. Des chercheurs ont mis en évidence que nous sommes globalement le pays riche le plus pessimiste du monde ! Oui mais alors, pourquoi sommes-nous donc tellement défaitistes ? Ecoutez donc les discours électoraux qui remplissent les médias : chaque candidat prend soin de houspiller le « système » (une chose bien mystérieuse dont la définition semble changer d’une personne à l’autre) et de dire à quel point notre pays va mal. Cette partie-là, nous l’entendons. Tandis que tout discours un tant soit peu positif est aussitôt démonté et tourné en dérision. Et c’est incompréhensible : la France est une démocratie fertile, et nous nous comportons comme si nous étions à plaindre. Où est la logique dans tout ça ? Les articles que j’ai trouvé sur internet ne répondent pas à cette question, et préfèrent se concentrer sur les avantages qu’il y a à râler (c’est une soupape de sécurité, etc.). Mais c’est une fois encore une manière d’évacuer le sujet, et c’est passer outre tous les inconvénients que cela occasionne ! Quoi qu’il en soit, la question est à ce jour entière. Pour terminer sur une note plus légère, je voudrais dire un truc positif : cet incentive m’a bien plu. Il était même splendide. 🙂 Voilà l’agence qui s’en est chargée, si vous souhaitez organiser également un incentive à Monaco.

Interrogations après l’attaque d’une déchetterie dans l’Essonne

Six personnes sont parvenues à dégrader ou incendier une cinquantaine de camions-poubelles dans la nuit de dimanche à lundi à Wissous. Le préjudice est estimé à un million d’euros. Sept véhicules incendiés, 44 autres vandalisés, le tout en quelques minutes: le site privé de collecte de déchets ménagers de Wissous, dans l’Essonne, a été le théâtre d’un acte de vandalisme impressionnant dans la nuit de dimanche à lundi. À 1h30 du matin, six individus ont découpé les grillages qui délimitent le périmètre, avant de ligoter le gardien de nuit et de commettre leurs méfaits. Après avoir répandu de l’essence dans les cabines, ils ont mis le feu à sept véhicules, qui ont intégralement brûlé. Quarante-quatre autres véhicules ont été endommagés avec notamment les vitres brisées. La journée des employés commençant à 4h30, personne n’est alors sur les lieux et n’a donc été blessé. Le gardien, bien que choqué, a réussi à se défaire de ses liens pour immédiatement alerter les forces de l’ordre et les pompiers. Ceux-ci sont intervenus rapidement pour éteindre les flammes, mais les dégâts sont considérables: à 160.000 euros en moyenne le véhicule, le préjudice est évalué à environ un million d’euros selon la Direction départementale de la sécurité publique de l’Essonne, en charge de l’enquête. Le coup est d’autant plus dur qu’Europe Services Déchets, exploitant du site, a «déjà été confronté à des actes de vandalisme» rappelle au Figaro Thierry Roudot, directeur de la société. À la fin du mois de décembre 2016, dix camions-poubelles avaient en effet déjà été incendiés, selon le même mode opératoire. «C’est inquiétant, on se pose des questions. On ne comprend vraiment pas le but de ces actes. Bien sûr il y a de la concurrence, mais on ne veut pas y croire, il y a d’autres moyens de régler des conflits.»

Après Calais, le camp de Grande-Synthe en sursis

Le ministre de l’Intérieur souhaite le démantèlement du campement, alors que les migrants reviennent près de l’ex-« jungle ». «On ne peut plus laisser les choses continuer comme cela», a lancé le ministre de l’Intérieur à propos du camp de migrants de Grande Synthe, près de Dunkerque. Ce mercredi, auditionné au Sénat, au lendemain de nouveaux heurts dans ce campement, Bruno Le Roux a dû reconnaître: «La question n’est plus seulement aujourd’hui celle du rétablissement de l’ordre public» mais aussi «du démantèlement progressif du camp, qui doit pouvoir démarrer le plus rapidement possible». À croire que Xavier Bertrand, le président les Républicains (LR) des Hauts-de-France, a été écouté. «Le camp de Grande-Synthe devrait être démantelé. On y dénombre plus de 1.400 personnes, un chiffre en progression constante avec chaque jour davantage de violences. Des dizaines de migrants reproduisent à Grande-Synthe ce qui se passait à Calais», avait-il alerté, le 28 janvier dernier dans Le Figaro. Aujourd’hui, il interpelle Le Roux: «Quel calendrier? Quelles modalités?» Le maire écologiste de Grande-Synthe, Damien Carême, n’a guère apprécié, pour sa part, la sortie de Bruno Le Roux devant la Haute Assemblée. «Je n’étais pas au courant du tout, je suis très surpris! Je ne suis pas d’accord», a-t-il déclaré, ajoutant: «Ce camp est aujourd’hui plus que nécessaire car si on en est là aujourd’hui, c’est parce que la réponse humanitaire n’était pas suffisante.» Sur place, l’ambiance est effectivement explosive. Un patron d’unité des forces mobiles décrit les dernières «émeutes»: «Dans le campement, les migrants sont 1.600, estime-t-il. À l’extérieur, 800 autres ont tenté une incursion, mardi soir, et tout a dégénéré. Les échauffourées ont duré une heure trente. Les migrants ont incendié l’entrée du camp. Ils se battaient entre eux, des poids lourds ont même été attaqués.»