Monthly Archives: mai 2018

Un extravagant vol en montgolfière… et un château encore plus extravagant !

Les Yvelines regorgent de trésors en tout genre. Un ami qui habite en banlieue parisienne, près de Versailles, a voulu me les faire découvrir lors de mon bref séjour chez lui, et ce d’une manière très originale : lors d’un vol en montgolfière ! C’est ainsi que j’ai pu découvrir du ciel « une des plus délicieuses folies qu’on ait faites », selon Balzac. Cette extravagance, à peine à 19km à l’ouest de Paris, n’est pas Versailles même. Elle porte un nom qui évoquera immédiatement des souvenirs dans l’esprit des amoureux de littérature : le château de Monte-Cristo. Le nom a fortement à voir avec le roman, puisque cette demeure fut commandée par l’écrivain lui-même ! Voici pour vous l’histoire de ce lieu fascinant, telle que mon ami me l’a présentée, et que j’ai complétée en visitant la demeure par la suite. Alexandre Dumas dit à son architecte, après avoir acquis 9 hectares près de Saint-Germain-en-Laye : « Vous allez ici même tracer un parc à l’anglaise, au milieu duquel je veux un château Renaissance en face d’un pavillon gothique entouré d’eau. Il y a des sources, vous m’en ferez des cascades. » Ainsi fut fait. Alexandre Dumas père (1802-1870), riche (car « ses succès sont mieux que des succès, ce sont des triomphes » disait Victor Hugo), fit construire une bâtisse à son image, extravagante, excentrique, démesurée. La façade sculptée est surmontée de tourelles à clochetons dont les lucarnes s’ornent de son monogramme. Les fenêtres sont la copie conforme de celles du château d’Anet dans l’Eure-et-Loir. Au-dessus de la porte d’entrée, un médaillon dans lequel figure son effigie et sur le fronton, sa devise : « J’aime qui m’aime ». Et on va l’aimer ! Pendant que ses amis s’amusent, affluent à ses fêtes somptueuses dans cette demeure qui ne désemplit pas, il travaille d’arrache-pied dans le château d’If, néogothique en diable, avec rosace, bas-reliefs et galeries en dentelle de pierre, douves et pont-levis. Sur la façade, des cartouches en pierre conservent à jamais les titres de ses œuvres. La crémaillère est pendue le 25 juillet 1847 en présence de 600 invités. Deux ans plus tard, Dumas se voit contraint d’abandonner le domaine et son « mobilier considérable », ainsi que l’annonce l’affiche de la vente aux enchères. Depuis la maison a été restaurée, l’univers de Dumas recréé à partir de gravures, de peintures et de reproductions. Le salon mauresque a retrouvé sa luxueuse et subtile magnificence. La promenade dans le parc, accroché à la colline du Port-Marly, est un enchantement. L’esprit d’Alexandre Dumas habite à jamais ces lieux qui ont retrouvé leur allure romantique et leur délire romanesque. Cette demeure, ouverte au public, ne l’est malheureusement plus en cette saison (elle ferme de novembre à avril). Mais si l’aventure vous tente, il est tout de même possible de l’admirer en optant pour un vol en montgolfière. Davantage d’information est disponible sur le site de l’organisateur de ce baptême en montgolfière. Cliquez sur le lien.

Émergence et spécificités des O.N.G.

L’émergence des O.N.G. en Europe et en Amérique du Nord est due à des raisons d’ordre politique, économique et technologiques (Djalili, 1986). L’expérience démocratique a renforcé l’autonomie des citoyens à l’égard de l’État. Ils sont devenus plus responsabilisés, actifs, et participent à la vie publique. Sur le plan économique et technologique, la dynamique de la révolution industrielle fait apparaître des besoins de coopération au-delà des frontières nationales entre les personnes et les groupements d’intérêt collectif, et cela à partir de la fin du XIXe siècle. Cette perspective va limiter les frontières entre la société et le pouvoir de l’État, et de même, entre la sphère locale régionale et la sphère globale nationale et/ou internationale. Des pratiques de communication sont mises en œuvre par les organismes associatifs afin d’asseoir une base favorable à la dynamique d’échange. La multiplication récente des O.N.G. amène une nouvelle conception de la démocratie et des droits publics et sociaux. Les gouvernements acceptent de nouer des relations avec ce type d’organismes, et ce, dans le but d’en tirer de nombreux avantages. Ils peuvent augmenter les capacités de financement des projets de développement du tiers monde, nouer des relations professionnelles avec d’autres pays, promouvoir des investissements internationaux, gérer des fonds au profit des intérêts nationaux, participer aux négociations internationales, etc. En sus, le rôle humanitaire et bénévole des O.N.G. renforce leur importance dans la sphère sociale. En tant que représentant de la société civile, les O.N.G. travaillent sur l’intégration de la population dans les affaires publiques. Elles privilégient le dialogue et la concertation entre l’État et la société civile en vue de faire converger leurs visions de développement. De même, les activités des O.N.G. sont privilégiées chez les observateurs, les décideurs et les médias, sur le plan de la coopération internationale, économique, scientifique, technique, culturelle, humanitaire (Bettari, 1986). Les O.N.G. développent des liens avec des acteurs et des partenaires institutionnels pour renforcer leur crédibilité et faire connaitre leurs activités et projets dans le domaine public. Leurs grandes capacités financières restent un moyen essentiel facilitant leur implantation institutionnelle, la supervision des activités de la société civile et les orientations vers une participation effective.