Répression politique et violations dans le contexte électoral en Afrique

L’élection présidentielle kenyane a été marquée par la peur, les manœuvres d’intimidation et la violence. À la suite du scrutin, la police a eu recours à une force excessive contre des manifestants de l’opposition. Ces événements ont fait des dizaines de morts, dont au moins 33 personnes tuées par la police. Des cadres supérieurs du parti au pouvoir ont menacé à plusieurs reprises l’indépendance du système judiciaire après l’annulation par la Cour suprême des résultats de l’élection. Le Bureau de coordination des ONG a menacé de fermeture, entre autres mesures punitives, des organisations travaillant sur les droits humains et la gouvernance qui avaient critiqué le déroulement de l’élection. Lors de l’élection présidentielle rwandaise, qui s’est tenue en août, le président sortant Paul Kagame a remporté une victoire écrasante, après que la Constitution a été modifiée de manière à lui permettre de se présenter pour un troisième mandat. L’élection s’est déroulée dans un climat de peur engendré par 20 années d’attaques contre l’opposition politique, les médias indépendants et les défenseurs des droits humains. Des candidats potentiels à l’élection ont aussi été visés, notamment par des campagnes de diffamation. La période qui a précédé les élections d’août en Angola a été marquée par des atteintes aux droits fondamentaux : des journalistes et des défenseurs des droits humains ayant mis au jour des affaires de corruption et des violations des droits humains ont été victimes de manœuvres d’intimidation à maintes reprises. Des manifestants ont été arrêtés par la police, qui a eu recours à une force excessive. Au Burundi, la répression politique généralisée a pris la forme d’homicides illégaux, d’arrestations arbitraires et de disparitions forcées.

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